
Dans son exploration de l’image technologique, David Claerbout développe une pratique singulière à la croisée du cinéma expérimental, de l’installation vidéo, de l’animation numérique et de la diffusion en direct de flux informationnels. C’est notre manière de percevoir les images qui l’intéresse plus que tout. Son travail s’attache à reconfigurer la distinction entre vision, souvenir et hallucination.
Une vaste exposition d’œuvres choisies de Claerbout, intitulée Five Hours, Fifty Days, Fifty Years, ouvrira ses portes le 18 octobre à la Konschthal Esch. Cette exposition présentera un aperçu de la complexité de l’œuvre récente et antérieure de Claerbout ainsi que sa dernière création The woodcarver and the forest, que l’artiste décrit comme une expérience à vivre plutôt qu’à voir. Elle consiste en une installation vidéo performative fonctionnant comme une impitoyable machine de déforestation déguisée en agréable scène méditative. Programmée pour durer plusieurs années, l’installation montre une forêt entourant la villa moderniste du sculpteur sur bois s’effacer progressivement à mesure que les arbres sont abattus pour fabriquer des objets en bois.
Un livre évoquant les chapitres, les disciplines, les techniques, et les domaines de connaissance mobilisés par Claerbout dans sa pratique sera publié par König Books à l’occasion de l’exposition. Cet ouvrage pourra servir de clé d’interprétation ou tenir lieu de glossaire du travail de l’artiste.