
Restitution de la résidence d’artiste
LIEU : Casino Display, 1, rue de la Loge, Luxembourg
Faire acte de présence, c’est un devoir social. Dans son sens le plus courant, c’est répondre à une attente. Être là par devoir, par convenance, pour ne pas manquer à une forme d’obligation implicite. Mais ce geste recouvre d’autres sens. Faire acte, c’est aussi acter au sens juridique : rendre quelque chose officiel, valide, légitime. La présence devient alors un fait consigné — sous la forme d’un contrat. Chez Sam Krack, cette dimension prend corps dans des éléments concrets : un contrat de location d’un modem, par exemple, acte la présence de l’objet chez le collectionneur ou l’emprunteur.
Le mot « acte » convoque aussi le registre du théâtre : être acteur. Sam Krack acte la présence des choses, des espaces, des structures. Il décline, ouvre, met en lumière, au travers de différentes pratiques artistiques, ce qui est souvent invisible : les cloisons, les murs, les volumes cachés, le placo. S’ajoute à cela un travail sur la multiplicité des sens : il y a la présence physique, matérielle, mais aussi sociale. Il y a les présences invisibles et oubliées du passé, les archives, les sensations de mélancolie liées à des lieux jadis occupés par la famille. Sam acte la présence du passé par son retour au bercail.
Depuis mars 2025, l’artiste en résidence a habité (dans) l’immeuble de son enfance, explorant différentes pistes de travail. Il a choisi de conclure cette période par une sortie de résidence sous forme d’exposition, afin de partager les enjeux et réflexions développés durant son séjour.
Photo : Sam Krack