Présentation du spectacle 

 La manivelle tourne, l’orgue de barbarie grince, et une ritournelle obstinée ouvre la mémoire : au coin de la rue, deux personnes âgées se retrouvent et se racontent, avec leurs silences, leurs hésitations, leurs élans de tendresse. Écrite pour la radio, la Manivelle nous parvient comme une archive de voix et de bruits. Notre spectacle la fait passer de l’écoute radiophonique à une expérience incarnée : le texte mêle la parole aux sons, moteurs, pas, froissements, qui l’enveloppent et le déplacent. Le son devient un troisième personnage débordant le quatrième mur pour entraîner le public dans un espace immersif où présent et mémoire coexistent. Entre théâtre, performance et art sonore, la Manivelle propose une traversée sensible où l’archive se réinvente à chaque écoute.

Crédits 

Mise en Scène : Joel Delsaut 

Son : Calum Perrin 

Jeu : Jean-Sébastien Leclercq et Hippolyte Broud 

Lumière : Aldo Piscina 

 

Biographies 

Jean-Sébastien Leclercq se forme à l’art dramatique au conservatoire municipal de Mulhouse. En 2006, il s’installe à Paris pour intégrer la classe professionnelle du cours Cochet jusqu’en 2008. En 2017, il joue dans Le Misanthrope de Molière au Théâtre Montmartre-Galabru. En 2018, il incarne le fossoyeur dans Barbe Bleue, espoir des femmes de Dea Loher au Théâtre La Folie et interprète David dans Trait d’union de Murielle Magellan au Festival de Cabourg. En 2019, il joue Victor dans Dissonance, une tragédie de Thibault Crevel avec la Compagnie Les Égarées. Entre 2021 et 2023, il écrit, met en scène et interprète Boucherie, un seul-en-scène. En 2022, il crée et joue dans Le Top du Top, une comédie mise en scène par Alice Bour. En 2024, il participe à l’édition de Textes Sans Frontières au BMK. En 2025, il jouera dans X n’est pas une inconnue, une pièce écrite et mise en scène par Ulysse Boulestin. Parallèlement à sa carrière artistique, Jean-Sébastien mène également des interventions de théâtre d’entreprise pour différentes sociétés, et donne des cours de théâtre et de prise de parole en public, mettant son expérience au service de ceux qui souhaitent développer leur expression et leur présence.

Hippolyte Broud est un artiste, pédagogue et chercheur. Il est diplômé en lettres classiques à University College London (2017), ainsi qu’en théâtre expérimental et en pédagogie de la voix à la Royal Central School of Speech and Drama (2020). Depuis 2021, il enseigne la voix et la diction au Cours Cochet-Delavène à Paris. Depuis 2024, il écrit également des critiques dramatiques pour la revue Plein Feux. Il intervient comme coach vocal, notamment sur Prendre soin d’Alexander Zeldin (TNS, 2025). Depuis 2022, il mène un doctorat de recherche-création en voice studies à l’Université d’Exeter, où son travail explore la prosodie, la mémoire et la traduction des voix enregistrées, en cherchant à leur donner une nouvelle vie sur la scène contemporaine.

Joël Delsaut a suivi une formation d’acteur en Belgique à l’Institut des Arts de Diffusion (IAD-Théâtre). Depuis 1987, il a joué dans plus de soixante pièces et plus de 40 films.Il a travaillé notamment sous la direction de Daniel Benoin, Valérie Bodson, Antoine Bourseiller, Pauline Collet, Muriel Coulin, Pol Cruchten, Marcel Delval et Michel Dezoteux, Laurent Delvert, Jean-Claude Drouot, Simon Eine, Frédéric Frenay, Gérard Gélas, Marja-Leena Junker, Yuri Kordonsky, Jacques Kraemer, Bach Lan Lê- Ba Thi, Ludovic Longelin, Carole Lorang, Jules Henri Marchant, Myriam Muller, Sayori Okada, Marc Olinger,Claudine Pelletier, Éric Petijean, Marion Poppenborg, Dietrich Sagert, Émile Salimov, Raija Sinikka-Rantala, etc.Il a mis en scène Une fièvre impossible à négocier d’après le roman de Lola Lafon, Dans les yeux du ciel de Rachid Benzine, Nathalie Ribout de Philippe Blasband, C’est pas la fin du monde de Carlotta Clerici, Elle voit des nains partout de Philippe Bruneau, Le sculpteur de masques de Fernand Crommelynck, Fin de partie de Samuel Beckett. Il a participé à 8 éditions de Textes sans frontières et au Marathon des lectures du prix Koltès (EBMK).

Calum Perrin est un artiste pluridisciplinaire dont le travail explore les intersections entre le sujet et le son, le réel et la fiction, le concret et l’abstrait. En s’appuyant sur des traditions mêlant musique, performance, installation et documentaire, iel développe des projets uniques qui interrogent les relations entre narrations personnelles et expériences sonores. Au cours de sa carrière, Calum a collaboré avec de nombreuses radios  telles que BBC Radio 3 et 4, BBC Sounds, Deutschlandfunk, Paraorchestra, Audible et VICE, ainsi qu’avec des lieux de performance  comme le Museum of the Home, le Donmar Warehouse, The Yard, le Soho Theatre, Theater Rampe (Stuttgart) et le Deutsches Theater (Berlin). Calum a remporté un Off West End Award pour la meilleure conception sonore pour Ten Days in a Madhouse et a été bénéficiaire de plusieurs bourses et résidences, notamment la Multitrack Audio Production Fellowship, la résidence Artquest Unlocking The Collections, la NEO Fellowship au Museum für Kunst und Gewerbe de Hambourg, et la Live Lab Directing Fellowship au Yard Theatre. Ces distinctions témoignent de son engagement constant à innover dans le domaine des arts sonores et visuelsEn parallèle de ses créations, Calum milite activement pour les droits des artistes. En tant que membre engagé d’Artists’ Union England et d’Equity, iel contribue à défendre les conditions de travail et la reconnaissance des professionnel·les de la création.

Aldo Piscina. Est diplômé de l’ INRACI en photographie et de l’IAD en images. Il mène une carrière de photographe de plateau pour la RTBF et de directeur de la photographie sur des courts métrages, clips, documentaires et longs métrages.Il éclaire notamment des clips pour Lara Fabian, Patrick Fiori, Tarmac ou Tahiti 80, ainsi que les films Peccato de Manuel Gomez, Made in Belgium de Hugues Hausman, Golden Boys de Jullian Ficcarelli et Reviens de Moustafa Belbacha. En tant que réalisateur, il signe plusieurs courts métrages (Bad Splice, Catfight, Sounds, Je suis une maman, Réminiscence) et documentaires (La Maestra in galera, Manesse, Lizzy Ling’s Working Day). Il crée également la lumière de nombreuses pièces de théâtre, dont Nathalie Riboud, C’est pas la fin du monde, Jackie et Une fièvre impossible à négocier.