
À la Kulturfabrik, nous pensons que l’exploration artistique nécessite du temps pour développer des idées et une expression personnelle, conduisant à un langage artistique plus profond qui peut avoir un impact sociétal durable. L’exploration audacieuse a besoin d’espace, pas de pression. Elle ne devrait pas être liée à la valeur marchande ou mesurée uniquement par le résultat final. La Squatfabrik défie la logique du retour sur investissement en offrant aux artistes en résidence un espace d’expérimentation et de recherche ouvert. Qu’il s’agisse d’une remise en question subtile, d’une provocation audacieuse ou d’une remise en question implicite des normes, la Squatfabrik est un lieu où les artistes peuvent briser les règles conventionnelles, reconnaissant que l’art, la société et la politique sont profondément interconnectés.
La Squatfabrik nous invite à explorer comment l’imagination, la créativité et l’art peuvent remodeler les espaces que nous habitons et, dans le meilleur des cas, faciliter la matérialisation de visions utopiques. Les projets artistiques de la Squatfabrik nous incitent tous – artistes, travailleur·ses culturels, activistes et membres de la société civile – à remettre en question nos habitudes et nos écosystèmes, en nous fournissant des outils pour repenser nos comportements et nos relations les uns avec les autres et avec le monde naturel. En ouvrant de nouvelles perspectives, la Squatfabrik nous aide à développer de nouvelles façons de voir, de sentir et de penser.
Le GET OUT marque la fin de chaque résidence Squatfabrik. C’est le moment où le public peut expérimenter, découvrir et discuter du travail – ou de la réflexion sur le travail – réalisé pendant le mois de résidence.
Pour cette première Squatfabrik avec Raphaël Adams & Ren Loren Britton, le Get Out aura lieu le 2 MAI, dans la Galerie Terres Rouges à 18h30.
REN LOREN BRITTON (USA/DE)
Coalition Constellations : “Stars Look Different Tonight” réunit une installation multimédia en cours, combinant impression 3D, sculpture, vidéo et audio. L’installation se compose d’une sculpture et d’une vidéo avec des extraits audio d’interviews. Au cours du mois dernier, pendant sa résidence, Ren Loren Britton a interviewé des collègues à l’intersection de la justice en matière de handicap, des expériences trans* et intersexes, des constellations d’étoiles et des rêves abolitionnistes. Ces interviews sont assemblées dans une piste audio placée parmi les étoiles, afin que les visiteurs puissent écouter et rêver un peu avec elles. Dans ces interviews, Ren a cherché à comprendre comment les relations liées au handicap, aux personnes trans* et intersexes sont conceptualisées, et quels types de libération ou d’oppressions sont actifs. En commençant par la question : quels types de récits aurions-nous besoin dans les constellations au-dessus de nous pour honorer les communautés trans* et handicapées ? Ce projet de recherche artistique cherche à renommer les constellations en honorant notre monde et en prenant les constellations et les étoiles comme nos compagnons dans la lutte trans*féministe.
RAPHAËL ADAMS (LU/IR)
Dans une société où il n’y aurait aucune contrainte ou inhibition autour de l’amour et de l’intimité – une société inconditionnelle d’amour, si vous voulez – quels seraient nos nouvelles valeurs, idées et actes d’amour ? Je propose “A Dream of Courting” – non pas comme un espace pour trouver l’amour ou même nécessairement ressentir de l’intimité ou de l’affection – mais comme un espace de négociation et de rencontre. Un espace où nous pouvons réfléchir sur l’amour et l’intimité que nous avons eus, que nous avons actuellement, et celui que nous voulons construire dans le futur. Comment voulons-nous utiliser ces mots dans un nouveau monde et quelles pratiques aimerions-nous associer à ces mots ?
Il s’agit d’un effort collaboratif pour construire une nouvelle cour, une alternative à la cour de l’époque moderne. Un rêve de courtiser autrement, abondamment et audacieusement.