
Sous-titre : Le studio photo de la vie
« Je me suis laissé dire que Norbert Ketter m’avait débarrassé le cerveau d’un Grand-Duché en carte postale, pour me faire découvrir enfin l’espace luxembourgeois ». Cette citation de l’écrivain Jacques Gandebeuf, clôt un texte publié pour le catalogue de l’exposition Norbert Ketter, Photographies 1961 – 1981, au musée Villa Vauban de la Ville de Luxembourg. Elle fait référence aux paysages luxembourgeois de Ketter qui marquent son œuvre depuis ses débuts. De manière significative, Gandebeuf emploie le terme « espace », celui d’un pays, dont la topographie, sous l’objectif de Ketter, se construit de photographie en photographie, avec son nord, son sud, ses terres ondulées, « sages » seulement à première vue, de paysage en visage. Les portraits urbains de Norbert Ketter, depuis son premier recueil sur la ville d’Esch-sur-Alzette en 1970 jusqu’à la série emblématique Des Hommes et des images – Regards sur notre société multiculturelle en 1992, n’en sont que le prolongement naturel. Ils font partie intégrante de cet espace de vie que le photographe n’a cessé de scruter et de représenter tout au long de sa carrière d’un œil bienveillant.
Sophie Feyder, Luxembourgeoise aux racines péruviennes et basée à Bruxelles, s’inscrit dans cette démarche anthropologique contemporaine. Avec And They Lived Happily Ever After, l’artiste, auteure et chercheuse, explore avec ses travaux la mémoire et l’expérience subjective de la migration et de l’appartenance à l’époque actuelle. Elle donne une voix aux espoirs, aux déceptions et aux questions, produit ainsi des portraits complexes et émouvants d’humanité. À plusieurs décennies d’intervalle, les œuvres de Sophie Feyder et de Norbert Ketter se font ainsi écho, autour du sujet de l’humain, dans un espace que les deux artistes investissent pleinement, le studio photo de la vie.
Visite guidée gratuite tous les samedis à 15:00
Dis papa,
On fait quoi ce week-end ?
Ah ! Bonne question,
attends je regarde
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